Ça y est ! Les 2 objectifs sont remplis, mon « amie à usage unique », voisine lors de mon vol Bordeaux-Istanbul me disait qu’il fallait prendre ce décalage de 24h, pour un coup de chance. Ça aurait été mal me connaître de penser que j’en aurais fait autrement. Plus les événements se déroulent plus j’ai l’intuition que celui qui chapote le tout sait très bien ce qu’il fait 🙂 . Parmi les nombreuses rencontres que j’ai faites lors de nos voyages, celle de Line Chaloux, responsable d’un centre d’immigration au Québec m’a beaucoup orienté vers cette façon de penser. Elle a d’énormes responsabilités et reste pourtant persuadée que si quelque chose doit se faire, il se fera, et vice versa. Prendre les choses avec un fatalisme neutre et un optimisme permanent. Ne pas perdre de temps à juger les événements, s’y adapter simplement.
Après ce petit interlude, c’est pressé par le temps (dans l’aéroport d’Istanbul) que je vous fais part de mes impressions concernant ce premier passage à Istanbul. N’ayant qu’une journée je me suis concentré sur une zone restreinte du centre-ville dans laquelle se concentrent beaucoup de vestiges historiques.
I) Bien entendu Hagia Sophia (Sainte Sophie) fut ma 1er visite,
malheureusement en travaux, le site reste impressionnant. J’adore le monumental et même si je trouve le dôme de Florence plus grandiose et massif, quand on sait qu’il y a 1000ans d’écart entre les 2, celui de Sainte-Sophie ne peut qu’en être plus impressionnant. La structure est fragile, et certains points de faiblesse ont été découverts, entre autres grâce à un balayage laser de l’ensemble, ce qui explique la présence de ces carrés blancs et noirs, points de repère pour les mesures.
La décoration interne est un peu figurative car l’édifice fut chrétien à l’époque de l’empire romain d’orient entre le 6ème et 15ème siècle, on a donc retrouvé le style oriental déjà croisé à Raven (ex capitale de l’empire) avec ces mosaïques dorées grandioses (bien visible au 1er étage).
II) Ma 2ème étape fut la mosquée bleu.
Mosquée proche de Sainte Sophie qui est encore un vrai lieu de culte, on enlève donc les chaussures avant de rentrer et une tenue longue et respectueuse est exigée même si les touristes et les croyants sont séparés en 2 zones. La mosquée est richement décorée, par contre ici, aucune représentation de figure (interdit dans l’Islam), cependant, décors floraux et géométriques à foison.
Marcher sur ce tapis rouge épais qui recouvre l’immensité de l’édifice est très reposant. Ajouté à cela le chant des prières et la beauté des dômes et vous retrouverez certainement cette sérénité ressentie quand on s’attarde un peu ici.
III) Après avoir dormi un peu sur un banc dans un des superbes parcs du centre (je suis tout seul, je fais ce que je veux !), et mangé des raviolis turcs excellents, je me dirige vers la citerne basilique, ancienne réserve d’eau de la ville qui date de l’époque romaine. L’endroit est sous terre donc impossible de prendre une photo potable, mais vous vous retrouvez dans une immense salle souterraine, sombre humide et fraîche qui peut contenir 100 000 m3 d’eau. Plus de 100 colonnes soutiennent le tout et la balade rafraichissante dans ce sous-sol est super agréable en début d’après-midi, j’ai adoré, le bruit des goûtes d’eau, le frais, le noir, les sculptures… mais il ne faut pas être claustrophobe !
IV) Enfin alors que je me suis perdu en cherchant le musée archéologique, je me retrouve à l’entrée du musée des sultans. Je laisse alors tomber l’archéo, pour les sultans.
Les ottomans ont pris la ville au 15ème siècle (Capitale), à l’époque où sainte-Sophie s’est transformée en mosquée. On voit dans ce musée plein d’objets du quotidien des sultans, ce qui nous ouvre sur l’art oriental. Un gros coup d’œil sur l’artisanat local, que cela soit au niveau des armes, comme des ustensiles de cuisine ou simplement l’ornement. Ce n’est pas ma partie préférée mais voir le contraste entre ce qu’il se passait en Europe, royauté et le style de vie d’ici est assez frappant.
V) Sorti du musée, je tombe sur un jardin immense, parfait appel à une nouvelle sieste! (Je fais toujours ce que je veux 🙂 ) Puis je décide de vagabonder en cherchant un endroit sympa pour me désaltérer. 20min de marche sans succès, je tombe sur l’entrée du souk, je n’avais pas prévu d’aller dans cette fourmilière à touristes, particulièrement asiatiques d’ailleurs, mais bon, je me décide à y passer 10min, vous savez comment est fait un souk, épice, bijoux, chapeaux et attrapes touristes made in china. Bref, rien de transcendant, comme d’habitude. (Point de vue purement subjectif).
VI) Enfin, à la recherche décidée d’une pinte de bière pour terminer cette longue journée de marche, j’ai échoué en ne trouvant que des bars à chicha ou café locaux. Pas grave! La vue était sympa et vue ce que m’a réservé ces derniers 30 jours français, je peux me permettre de me passer de panaché l’espace de quelques jours…
En résumé, il est tout à fait possible de passer une très agréable journée à Istanbul, sans se presser, en faisant un minimum de visite et en ayant en fin de journée une bonne idée de la richesse de la ville. Si je reviens, ce sera pour tester l’ambiance, je me suis perdu hier soir dans un bar à chicha vers minuit mais je n’ai pas eu l’occasion de rencontrer de locaux, ni de comprendre l’ambiance, donc à refaire !