Bon, on y est,
la saison fut formidable, et m’a conforté dans mon choix de partir. Une saison, c’est une bulle, on se coupe du monde, de la famille, de nos habitudes, des ennuies, du stresse, on sait que ça ne dure que 2 mois, alors tout va très vite. L’ennuie n’existe plus, tout est fait pour réduire la vie aux choses les plus simples. On sait que ça ne dure que 2 mois, alors pour profiter du meilleur de ce que peuvent t’apporter les autres, il faut les connaitre rapidement.Tu dis bonjours, tu souris car il faut sourire, « D’où tu viens? qui es-tu? Tes études? Ton parcourt? » Ok, on se reverra plus tard. On sait que ça ne dure que 2 mois alors chaque soirée est à prendre, à dévorer. Prend des infos, apprend des autres, donne à ton tour, pourquoi lui est il aussi sur de lui, serein? qu’a t-il de plus que moi? Pourquoi elle semble t-elle si réservé, est ce qu’elle a quelque chose à cacher? Ok je vais lui parler, essayer de comprendre, voir un autre point de vue, apprendre d’une expérience différente.
Tout ces bonheurs, ces apprentissages, ces partages me confortent, oui, je veux continuer à comprendre toujours mieux ce monde, le vrai monde, pas le monde qu’on nous sert accompagné d’un entonnoir en argent et d’un costume 2 pièces pour que ça impose le respect à papa. Je veux comprendre ce qui se passe, le fonctionnement de tout ceci, je suis Jack qui veut découvrir Noël, le chien qui a envie d’apprendre les maths!
Pourquoi? Je ne le sais pas encore. Certains se contentent de leurs situation et sont (je pense) heureux comme cela. Je pense que le bonheur n’existe pas sans une certaine forme de stabilité, qu’elle soit réelle ou virtuelle, et je trouve cette stabilité dans la compréhension des choses qui m’entourent. Voir, analyser, comprendre puis anticiper. Cela m’apaise et oui me rend heureux. Comprendre me permet de garder le contrôle, ne pas être dépasser par les événement même si je ne peux pas les modifier. Le fonctionnement du monde est intimement liée à la façon de fonctionner des gens, et pour comprendre les gens, il faut aller les voir.
Papa, Maman, je vais au Maroc.